Mars 2024, “Les Républicains” publie le rapport “Transidentification des mineurs”. Il est censé proposer un état des lieux et des préconisations au sujet de la transidentité chez les mineur·es.
Le Collectif Camps Colo alerte sur ce rapport fallacieux qui participe à la propagation de paniques morales sans valeur scientifique et qui présente un réel danger pour les jeunes accueilli·es
Le Contexte
Mars 2024, “Les Républicains” publi le rapport “transidentification des mineurs” . Dirigé par la sénatrice J.Eustrache-Brinio, il a pour ambition de proposer un état des lieux sur le sujet de la transidentité chez les mineur·es et d’en tirer des préconisations en se basant sur des auditions d’experts.
Le Collectif Camps Colo alerte sur le rapport “Transidentification des mineur·es” qui participe à la propagation de paniques morales sans valeur scientifique et présente un réel danger pour les jeunes accueilli·es.
La Tribune du Collectif
Nous dénonçons, dans notre tribune, la transphobie dans la société en général, mais aussi dans les accueils collectifs de mineur·es.
Ce rapport contient des propositions fallacieuses et dangereuses, qui vont à l’encontre de toutes les connaissances scientifiques actuelles.
Elles s’inscrivent dans un climat transphobe et constituent un retour en arrière en matière de droit des personnes trans.
Elles sont dangereuses.
La première mission d’une équipe pédagogique est d’assurer la sécurité physique et morale des mineur.es qui lui sont confié.es.
Il est donc impensable d’appliquer des mesures ayant prouvé qu’elles étaient néfastes, quand d’autres, ayant fait leurs preuves dans le bon sens, seraient ignorées.
Nos Demandes
Nous demandons :
– Une prise de position des instances gouvernementales pour dénoncer les conditions fallacieuses de la construction du rapport déposé au Sénat ;
– Le rejet de la proposition de loi 435 ainsi que de toute autre proposition qui se réclamerait du rapport sus-cité ;
– L’ouverture d’une commission dédiée à l’approfondissement de la circulaire dite “circulaire Blanquer” et à sa mise en application dans le milieu des Accueils Collectifs de Mineur.es. Cette commission devra être composée en majorité d’associations spécialisées dans la lutte contre la transphobie et luttant pour les droits des personnes trans. Elle devra garantir que la parole des personnes concernées est entendue ;
– Une obligation de formation des organisateurs sur l’accueil des enfants trans et la rédaction d’un guide pédagogique sur le sujet. ;
– L’application du Code Pénal (articles 225-1 à 225-4) et du Code du Travail (articles L1132-1, L1133-1 et L1133-6) autour des discriminations dans le cadre du travail. Nous pensons que le Défenseur des Droits doit être systématiquement saisi lorsque des offres d’emploi sont publiées en mentionnant explicitement le genre de la personne recherchée, ou lorsque des outils discriminants sont mis à la disposition des personnes en position de recrutement ;
– Une obligation de moyens pour les structures organisatrices d’ACM pour informer leurs employé.es des recours en justice possible en cas de discrimination. Nous demandons par ailleurs aux inspecteur.ices d’ACM une rigueur quant à l’obligation d’information des employé.es en matière de lutte contre les discriminations ;
Nous appelons l'éducation populaire à s'emparer de ce sujet grave
Nous appelons les familles, les parents, les professionnel·les, volontaires et bénévoles de l’éducation populaire à s’emparer de ce sujet grave !
Cela passe par une opposition à la proposition de loi n°435 et un soutien à la pétition initiée par l’association Toutes des Femmes.
Il en va de la santé de mineur·es